mercredi 29 août 2007

Trek dans le canyon du Colca (PEROU)

Nous continuons notre route au Pérou et arrivons vite à Arequipa, évitant de peu le terrible tremblement de terre, dont vous aurez tous entendu parler, qui a ravagé la cote.

Arequipa au sud du Pérou, dans la région la plus riche en volcan, montagnes et canyon. Nous décidons sans trop hésiter de mettre nos mollets à rude épreuve pendant 3 jours de trek dans le second canyon le plus profond du monde, rien que ça!

La route que nous devons traverser pour acceder au fameux canyon est un etonnant remake des routes australiennes, mais adaptée la faune locale:

Nous serons largement épargnés le premier jour: Au programme, visite de "formations sédimentaires" (sorte de désert de pierres en forme de chateau), observation de la faune locale (vicuñas, lamas, anes et autres vizcachas), petite balade d'une heure pour nous mettre en jambe et arret à un mirador où nous verrons notre tout premier condor! (le plus gros oiseau volant au monde).
Nous aurons également l'occasion nous arreter rencontrer une petite fille en habit traditionnel qui promenait son petit lama.

Le deuxième jour sera un peu plus sportif; nous commençons notre journée assez tot en nous engouffrant dans le canyon. Pour cela près de 2 heures de descente seront nécessaires. Mais nous serons tous récompensés de nos efforts par le superbe paysage qui nous y attendra et par un bon plongeon dans la piscine du camping. L'après-midi ne sera que détente et bronzette, afin de nous économiser pour ce qui nous attend le lendemain. Le troisième et dernier jour, nous devons remonter le canyon. La guide nous reveille à 3h40 du matin et nous commencons notre ascension de plus de 1000 mètres de dénivelé éclairés à la lampe torche. Nous arriverons 3h plus tard au sommet, totalement épuisés mais fiers de notre exploit!

Au retour, nous nous arreterons de nouveau au Mirador où nous verrons cette fois un véritable ballet de condors. Nous étions principalement venus pour eux, nous ne serons pas déçu du spectacle que nous offriront ces rapaces majestueux de plus de 10kg et dont l'envergure peut atteindre 3,50m!

Enfin, sur une place ensoleillée nous ferons la connaissance d'un bébé alpaca (cousin germain du lama) pour qui nous avouons avoir totalement craqué!

vendredi 24 août 2007

Les lignes de Nasca (PEROU)

Découverts en 1926, les lignes de Nazca au Pérou sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans le désert. Les plus connues d'entre elles représentent un condor, un chien ou bien encore un astronaute.
Après avoir parcouru l'Equateur et laissé les baleines derrière nous, nous décidons d'assouvir notre soif de découverte et sautons la frontière, à la découverte du Pérou. Une petite escale à Lima plus tard, nous voilà à Nasca afin de percer le mystère de ces fameuses lignes.

Pour cela, nous devons embarquer dans un Cesna, petit coucou d'à peine 6 places (émotion garantie!) et voler à 400 mètres au dessus du sol.

Les dernières recommandations du pilote enregistrées, ce dernier nous indique et nous explique les formes géométriques que nous survolons: araignée, singe, arbre, astronaute, colibri, condor, main, baleine apparaissent sous nos pieds dessinés a la perfection sur des centaines de metres.Ces superbes figures sont attribuées a la civilisation pré-incaïque Nasca qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère.
Mais comment une civilisation si ancienne et qui ne disposait pas de moyen leur permettant d'apercevoir les figures depuis les airs pouvait-elle réaliser des tracés si parfaits?

A ce sujet, plusieurs théories ont été avancées:

D'après la mathématicienne allemande Maria Reich, qui a consacré la majeure partie de sa vie à l'étude archéologique et à la préservation du site, les géoglyphes formeraient un immense calendrier astronomique, dont les lignes pointent vers des étoiles remarquables ou des constellations.

Les figures ont également été associées au chamanisme. Les chamans prenaient des substances hallucinogènes qui leurs permettaient de voir leur animal-pouvoir, une pratique courante en Amazonie. Certaines des drogues utilisées pendant les cérémonies rituelles donnent la sensation de voler dans les airs. Ce serait la raison pour laquelle les figures sont créées pour être vues du ciel.

Encore plus simplement, ces dessins seraient destinés à des dieux habitant les cieux afin de faire venir la pluie dans cette zone seche du pays.

Nous vous laissons juger ces différentes hypotheses et vous faire votre propre opinion!

mercredi 15 août 2007

Les Baleines de Puerto López

Depuis notre arrivée en Equateur, on ne cesse de nous le répeter: Puerto López, petit village de pecheur sur la cote Pacifique, accueille chaque année, entre juin et septembre, de merveilleux voyageurs marins... Nous ne manquerons donc pas cette opportunité unique pour nous d'aller observer les baleines à bosse! Quoi qu'il en coute! En l'ocurrence, pas loin de 20h de bus et 3 jours de plus sur notre programme initial.

Et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette belle idée: tous les hotels sont pleins et les agences qui organisent les tours en bateau pour voir les baleines poussent comme des champignons à Puerto López.
Nous bouclons vite notre tour: 4h sur un bateau piloté par des spécialistes du fameux mammifère qui nous garantissent une traversée inoubliable.

Après 1h30 de navigation, nous croisons enfin la route d'une baleine femelle qui se tient à à peine 10m de nous. Nous montons émerveillés sur le toit du bateau pour l'observer de plus près, mais celle-ci est plutot tranquille et ne semble pas disposée à nous montrer plus que le bout de sa queue. Le capitaine du navire décide donc de s'enfoncer plus loin dans l'océan, à la recherche de baleines en activité.

Et là, alors que rien ne laissait présager sa présence, nous découvrons une baleine déchainée. En véritable monstre marin, la baleine saute majestueusement hors de l'eau pour se laisser retomber lourdement sur le dos. Ce spectacle est tout simplement impressionnant, nos images en témoignent:

Notre guide naturaliste nous apprendra un peu plus tard qu'en sautant, la baleine cherche tout simplement à se retirer les parasites génants venus trouver refuge sur sa peau.

La baleine nous offrira ce spectacle grandiose pendant près d'une demi-heure. Aujourd'hui encore, nous avons du mal à croire que nous ayons eu la chance de voir cela de notre propre yeux...

mardi 14 août 2007

La Nariz del Diablo

Durant notre "descente" frénétique du continent sud américain, nous ne pouvions pas continuer sans emprunter "le train le plus dangeureux du monde", j'ai nommé el tren de la Nariz del Diablo (le Nez du Diable). Rien que son nom ferait trembler les plus courageux!

Un peu d'histoire: De cette spectaculaire ligne ferroviaire qui à l'origine reliait Quito à Guayaquil, il ne reste plus qu'un petit tronçon, mais non des moindres, celui entre Riobamba et Alausí. Cette ligne de chemin de fer, connue à l'époque comme "la plus difficile du monde" tient son nom d'un obstacle gigantesque - un mur presque perpendiculaire de roche - qui ralentit considérablement sa construction et qui couta de nombreuses vies. De ce long labeur est né un impressionant zigzag de rails découpé à meme la roche qui permet au train, en avançant et reculant, d'atteindre l'altitude nécessaire pour rejoindre la ville d'Alausí.

De notre coté, après une tentative infructueuse pour nous procurer des billets depuis Riobamba, nous nous résolvons à rejoindre directement Alausí pour emprunter le tronçon le plus intéressant de la ligne, c'est à dire le plus dangeureux!

Nous embarquons dans ce wagon qui ressemble plus à un bus qu'à un train, et nous engageons sur ces rails en équilibre sur la montagne qui nous mèneront jusqu'à la fameuse Nariz del Diablo. Nous nous sentons comme de véritables funambules coincés dans un train fou roulant à toute allure! Pour ajouter à notre émotion, le wagon semble dérailler à chaque virage et nous emporte dans d'interminables secousses. A plusieurs reprises, nous traverserons des petits ponts, laissant ainsi le train en suspension dans les airs...




Enfin, nous arriverons à la Nariz del Diablo, où les rails semblent avoir creusé leur chemin dans la roche. On a alors peine à imaginer qu'un jour quelqu'un ait pu envisager de faire passer un train à cet endroit si hostile...

Les paysages sont comme toujours magnifiques, entre roches rouges, collines verdoyantes et ruisseaux paisibles, nous atteignons la moitié de notre itinéraire: il nous faut maintenant faire demi-tour! L'occasion pour nous d'admirer le génie ferroviaire de l'époque.

Notre périple enfin fini, nous nous remettons vite de nos émotions et sautons dans un autre bus, direction la cote! Nous ne resisterons pas longtemps à l'appel des baleines du Pacifique...

dimanche 5 août 2007

Tibo et les bus écolos...

Sachant que l'on veut traverser l'Amérique du sud en bus, il va faloir en planter des arbres pour compenser nos émissions de CO2 et autres:

Tibo et les bus écolos...
envoyé par Theo_Balt

Le Quilotoa Loop

Nous y voilà enfin! Après une folle journée entre valises, rangement, tri et ménage pour rendre en temps et en heure notre appartement, nous sommes enfin libres comme l'air, tels de véritables backpackers, sans toit! En route pour l'aventure!

Notre première étape nous mène dans la région de la lagune du Quilotoa: Le Quilotoa est un volcan tout proche de la ville de Latacunga, au sud de Quito, qui a pour particularité de contenir dans son cratère une superbe lagune aux reflets vert émeraude.

Pour nous y rendre, nous suivons les bons conseils de notre fidèle compagnon, Mr Lonely Planet, et nous engageons sur des chemins sablonneux à flancs de montagnes (ou plutôt de volcans!).
Nous découvrons alors une autre facette de l'Equateur, parmi les plus belles du pays. Nous nous étonnons même en constatant beaucoup de similitudes avec notre très chère France. Les vallées s'enchaînent mais ne se ressemblent pas, et chacuns des nouveaux paysages que nous apercevons nous laissent le souffle coupé. En un mot, magique!


Petite anecdote qui a toute son importance: Nous avons croisé nos tous premiers lamas! Nous vous laissons imaginer la magie du moment où nous nous sommes tournés l'un vers l'autre pour partager cet instant...

Nous décidons de passer la nuit à Chugchilan, petit village perdu dans la montagne qui ne compte pas plus d'une place principale et d'une église, mais néanmois véritable repère à touriste! (Merci Mr Lonely Planet!). Après un bon repas et nous être relaxés auprès d'un bon feu, notre hôte nous réserve une petite surprise: ce soir, un groupe de jeunes filles en tenue typique nous fera une démonstration de danse traditionnelle, et nous invitera à y prendre part.

Le lendemain, nous partons avec d'autres touristes en direction de la lagune du Quilotoa à bord d'une "camioneta", qui jusqu'ici signifiait pour moi camionnette; mais nous découvrirons que dans ces contrées, les autochotones transportent les touristes dans des camions où même le bétail n'oserait s'aventurer... Après quelques réclamations, nous nous retrouverons finalement à l'abris, aux cotés du chauffeur, avec qui nous parlerons politique monétaire et union andine.

Nous arrivons alors à la lagune, et le premier mot qui nous échappera sera un franc "OUAAH!!". Pour immortaliser ce moment, Thibaut décide de s'aventurer à l'intérieur du cratère. Pour ma part, je tente tant bien que mal de le suivre, entre essouflements et déchirure du muscle de la cuisse gauche...

Enfin, nous finissons notre loop en passant pas Zumbahua, village indigène dont le marché est qualifié par notre compagnon de "petit mais fascinant": Nous n'y verrons que des chiens morts entassés, des têtes de vaches coupées et des pattes de cochons noirs sous la table où nous déjeunerons. Mais bon appétit bien sûr!

mercredi 1 août 2007

Forêt amazonienne : Réserve Cuyabeno

Chose promise chose dûe, après la Costa (mer) et la Sierra (Montagne), voici l'Oriente (jungle)!

Comment se retrouver au beau milieu de la jungle d'un parc protégeant pas moins de 655.781 hectares de forêt primaire? Partez de Quito pour un voyage en bus de 8h jusqu'à la sinistre ville pétrolière de Lago Agrio, enchaînez avec 3h de véhicule tout terrain pour traverser une palmeraie jusqu'au Rio Aguarico, un des affluents du fleuve amazone. De là, plus de route, ni même de petit chemin, il faut continuer 4h en pirogue motorisée, pour se rendre au coeur de la réserve de Cuyabeno, partie nord de la forêt amazonienne équatorienne qui borde la frontière Colombienne.Ici, plus de route, plus d'habitation, plus d'électricité, tout juste de l'eau ramenée en pirogue, et un toit en feuilles de palmier pour vous abriter.

Nous arrivons le soir dans notre campement. Tout juste le temps de poser nos affaires, découvrir la propreté des sanitaires et de leurs habitants permanents, pas si microscopiques que cela, que nous revoilà déjà partis pour une ballade nocturne. Au programme : "l'esprit de la jungle". Nous pensions être tranquilles loin de tous les bruits de la ville, finalement la jungle de nuit se révèle bien plus animée! Chaque feuille semble cacher un être inconnu cherchant à communiquer. Les découvertes et frayeurs s'enchaînent au rythme des araignées, phasmes et morsures de fourmies. Bonne entrée en matière, le groupe ne finira pas la promenade entier alors que celle-ci ne dure que 30 minutes...

Nous nous couchons finalement épuisés par notre voyage et ce changement radical d'environnement pour notre nuit la plus longue: grasse mat' jusqu'à 6h45 (levé à 5h30 les deux autres jours, la jungle appartient à ceux qui se levent tôt!).

Le lendemain nous partons pour notre première ballade en canoë qui nous laisse découvrir de jour les abords du campement. Le but de cette traversée est de rejoindre un shaman (sorcier local) de la communauté Siona. Celui-ci nous parle des coutumes de sa communauté et de son activité.
Joie de Sabrina qui est choisie pour la cérémonie de purification. "J'ai toujours mon mal de tête" tempère-t-elle cependant en sortant.

L'après-midi nous partons nous enfoncer dans la forêt pour la première fois à pied. De l'interieur la "selva" est tout aussi impressionnante.
Nous paraissons vraiment bien petits au milieu de ces géants, qui atteignent et dépassent bien souvent les 30 mètres.

Le sur-lendemain sera une journée riche en émotion. Départ à 5h45 pour une balade en pirogue. Nous pagayons pendant près de 2h avant de retourner au camps. Nous croisons en chemin des dizaines de perroquets venant nous survoler et embarquons à bord une araignée "gigantesque" qui a la bonne idée de faire son apparition à 5cm de la main de Sabrina. Compte tenu de la stabilité toute relative d'une pirogue, tout le monde en sera pour sa petite frayeur!

Le reste de la matinée nous traversons la jungle jusqu'au 2ème campement. En chemin, notre guide indigène nous apprend la médecine par les plantes, les pièges à animaux, nous croisons des traces de tapir, nous mangeons des fourmis au goût de citron:
Nous réalisons enfin un rite ancestrale censé nous donner des forces pour l'après midi: plonger sa main dans une nid de fourmis rouges et ne la retirer qu'après les premières tâches de sang apparues:

Nous sommes fin prêts pour l'activité de l'après-midi: la pêche aux piranhas!

Nous voilà donc reparti pour 2h de pagaies, remontant une rivière d'eau noire jusqu'à notre zone de pêche. Quelques bouts de viande plus tard, nous tenons notre dîner. Encore quelques tergiversations et une dernière hésitation de plus, et c'est décidé, nous le mangerons frit!

Après ce festin digne de tout bon aventurier qui se respecte, nous repartons pour une autre activité nocturne bien locale, la chasse aux caïmans! Discretion maximale, nos lampes torches scrutent les abords du fleuve à la recherche de rubis lumineux: les yeux de nos caïmans. Spéciale dédicasse à MagLite, je repère les deux premiers des trois que nous trouverons. Ces deux billes rouges fluos au milieu de la nuit paraissent surnaturelles.

Le dernier jour réserve lui aussi sa surprise. Nous montons sur une tour de 27m construite autour d'un arbre pour admirer le levé du soleil sur la jungle. Magnifique.
Ensuite, un petit passage à la communauté Quishua toute proche, et nous repartons pour Quito. Mais cette fois nous finissons le trajet à partir de Lagro Agrio en avion...